Communiquer avec pertinence à un public (6/8)

Communiquer avec pertinence à un public (6/8)

Mon propos vaut-il la peine d’être écouté ? Comment le rendre attractif ?

Ces derniers temps, je me suis attelé à bien des formations qui répondaient à mes souhaits. Mais celles qui ont un effet durable et que j’ai plaisir à mettre en pratique sur le long terme, ce sont celles qui n’ont pas fait étalage d’un savoir élaboré, mais qui m’ont emmené pas à pas à travers une série d’étapes simples et concrètes pour un résultat effectif et prometteur. Ces formations-là m’ont vraiment permis de progresser et m’ont donné envie de me lancer à d’autres formations similaires.

Lorsque nous nous adressons à un public il en va de même : si notre communication a eu un effet concret dans la vie de nos auditeurs, cela les conduit à en redemander – ce qui nous réjouits. Voilà donc la 6e question à se poser pour communiquer avec pertinence :

Comment communiquer de façon simple ?

Qui dit simplicité dit clarté, et une parole claire est très puissante. Simple ne veut pas dire superficiel, creux ou simpliste ! En revanche, nous savons que tous, nous oublions entre 90 et 95 % de ce que nous avons entendu au bout de 72 heures. Voilà l’une des meilleures motivations à faire simple. C’est pourquoi je crois beaucoup au fait de laisser aux gens un mémo (ou pense-bête) qui incite à des actions simples plutôt que le plan de mes différents points. J’aimerais proposer 3 pistes pour vous aider à simplifier votre message :

1.     Réduire le message à une seule phrase  
Si je n’arrive pas à résumer le message en une seule phrase, alors c’est peut-être parce que je ne sais pas vraiment où je vais. Si je ne sais pas où je me dirige lors de mon message, comment quelqu’un pourrait-il me suivre ? Généralement, moins nous utilisons de mots, et plus l’impact est grand. Le « notre Père » contient environ 82 mots en français. La réglementation française sur l’achat de fruits et légumes frais compte plus de 38 000 mots. Lequel de ces deux textes a le plus d’impact ?

2.     Éviter d’employer des termes compliqués 
Souvent, nous utilisons des termes que les gens ne comprennent pas ou qu’il faut passer du temps à expliquer. Le bon communicateur doit bien étudier son sujet mais doit aussi expliquer avec des termes simples ce qui est en soit compliqué. Je pourrais par exemple expliquer les principes de l’aérodynamisme, ou plutôt les raisons pour lesquelles un avion vole, en quelques phrases toutes simples que même un enfant peut comprendre. Et pourtant l’aérodynamisme est une science bien complexe.
Donc, (petite pique à mes amis pasteurs 😊 !), il n’est pas vraiment indiqué pour les pasteurs, de mentionner des termes grecs lors de messages dont les auditeurs ne retiennent que 5 % du contenu.

3.     Simplifier le mémo
Réduire les idées de façon à ne conserver que quelques points importants. Évitons les « plans inclinés » avec une multitude de sous-points. Ceci est plutôt indiqué pour une étude de texte, mais pas pour communiquer un message qui incite à une transformation. Il est plus important d’être clair que de faire le fier. Une étude a montré que, si les gens sont intéressés, ils peuvent retenir 7 fragments d’information. S’ils ne le sont pas, ils n’en retiennent pas plus de 2. S’il y a trop de mots dans notre message, sa valeur diminue aussi. Les messages les plus puissants sont ceux qui comportent le moins de points.

Le texte devrait déterminer la substance de notre message mais c’est la façon dont les gens écoutent et apprennent qui devrait déterminer la structure de notre message. La question importante est celle-ci : « Est-il plus important pour nous de suivre l’ordre littéraire ou d’en faciliter l’application ? »

À vous !

Vous posez-vous cette 6e question avant de vous adresser à votre auditoire ? Qu’avez-vous découvert ?

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Comments (2)

  • Simeon

    J’ai vraiment aimé cette sixième question et j’ai fait la pratique hier au cours d’une sensilisation à l’endroit des élèves sur l’orientation scolaire.
    J’ai communiqué avec simplicité et j’ai gagné en temps.
    Merci beaucoup à vous

    28 mai 2021 à 12:55
  • Stefan Waldmann

    Bravo Siméon et merci pour l’encouragement. Continue 😉

    31 mai 2021 à 16:46

Les commentaires sont fermés.